L’un des tous premiers propriétaires de l’immeuble ; une vie pour le moins rocambolesque !
En se penchant sur les origines de propriété antérieures de l’immeuble, le nom du Baron Nahmias apparait…
Mais qui était ce Monsieur ?
Personnage haut en couleurs, né à Paris en 1888, de son vrai nom Paul Lévi Ben-Nahmias, coulissier de métier à la bourse de Paris, usurpant allègrement le titre de noblesse de baron, ce dernier fréquentait le gratin parisien dans une frénésie de soirées mondaines. Il se montrait dans les évènements chics et mondains. Il profitait de villégiatures huppées dans les grands hôtels de Biarritz et Deauville.
Hommes d’affaires, il fut aussi administrateur du journal Le soir à Paris.
Son épouse, Sylvaine Nahmias, après avoir été reine du Paris chic et mondain, à son divorce du Baron Nahmias entama une carrière réussie de comédienne.
Sa fille, Lucienne Nahmias fut, quant à elle, élue en 1931 Miss Paris puis Miss France pour ensuite partir aux Etats Unis se présenter comme Miss Univers. Par son pariage avec Christian Cocteau, elle devint en 1940 petite-cousine de l’écrivain, poète et cinéaste Jean Cocteau.
Après avoir vu s’éloigner de lui sa femme et sa fille, d’autres revers de la vie rattrapèrent le Baron Nahmias…
En 1938, il subit la saisie de son immeuble Raffet par son créancier « La Séquanaise de capitalisation » et la vente de l’immeuble par adjudication.
Il est à supposer que c’est tout son patrimoine qui fut à cette époque dispersé, voir spolié en cette période trouble d’entre deux guerres.
Et bien triste fin de vie pour cet homme ; il fut déporté au camp d’extermination d’Auschwitz pour y mourir en mars 1944.
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